C’est le constat sans équivoque d’un avocat allemand qui revient sur les suites troubles du dieselgate.
«VW a viré le mauvais gars. C’est aussi simple que cela!» La boutade d’un avocat allemand, au sortir d’une audience du tribunal de Brunswick en dit long sur l’incurie qui a régné au siège de Wolfsburg après l’éclatement du scandale des moteurs truqués.
Le «mauvais gars»? C’est J.K., un ingénieur responsable des moteurs moteur qui a été licencié suite au scandale et qui ne comprend toujours pas pourquoi il a servi de «fusible». Et pour cause: si J.K avait bien des responsabilités au sein du département touché de plein fouet et responsable de la tricherie, il a toujours travaillé au développement du modèle de moteur diesel… qui a remplacé le tristement célèbre EA 189 incriminé dans le dieselgate!
«La raison pour laquelle ils ont licencié mon client reste toujours très opaque», a souligné Me Ulrich Weber. «Rien dans les dossiers du procureur n’incrimine mon client et, malgré le fait qu’il a été auditionné par les autorités américaines, aucune charge n’a été retenue contre lui là-bas!»
Vrai que J.K a fait partie d’un groupe de dirigeants licenciés le 17 août dernier, trois ans après l’éclatement du scandale. Il avait suspendu en novembre 2015 mais avait continué à toucher son salaire depuis. Parmi les «co-licenciés» se trouve également Heinz-Jakob Neusser, l’ancien chef du département «développement moteur» de chez VW. Tous ont actuellement déposé une requête en justice pour retrouver leur poste.
VW a annoncé vouloir expliquer les raisons de ce licenciement dans un document qui sera transmis dans les prochaines semaines à la justice. Une nouvelle audience est prévue le 11 mars prochain.